DYSCALCULIE
Trouble spécifique du calcul, apparaissant dans les premières années du développement de l’enfant, se traduisant par une incompréhension du dénombrement, des difficultés de mémorisation et d’apprentissage des tables d’addition et de multiplication
Certains enfants, bien qu’ayant une intelligence normale, n’arrivent pas à résoudre des opérations aussi simples que 7 – 3. D’autres ne parviennent pas à évaluer à l’œil nu de petites quantités, même lorsqu’il n’y a que deux ou trois objets devant eux. En outre, ils ont le plus grand mal à comprendre qu’un nombre puisse être plus grand qu’un autre. Plusieurs études parues aux États-Unis et en Israël estiment que 5 % des enfants ont des difficultés inhabituelles dans l’apprentissage de l’arithmétique.
Ce trouble est appelé dyscalculie développementale. Il se rapproche de la dyslexie, qui se manifeste, elle, par des difficultés dans l’apprentissage de la lecture. Comme cette dernière, il peut être détecté chez des enfants qui présentent un quotient intellectuel (QI) normal ou supérieur à la moyenne, et qui vivent dans un environnement social et familial sans problème majeur. Comme elle aussi, la dyscalculie peut ou non être associée à d’autres déficits cognitifs (problèmes d’orientation dans l’espace, troubles de la motricité, de l’attention, etc.).
La dyscalculie est dite développementale car elle affecte l’apprentissage chez l’enfant. Elle se distingue de l’acalculie acquise à la suite d’une lésion cérébrale chez l’adulte. Elle peut se diagnostiquer selon trois critères définis dans la classification américaine des troubles mentaux DSM IV :
– les aptitudes arithmétiques, évaluées par des tests standardisés, sont nettement en dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge du sujet, de son développement intellectuel et d’un enseignement approprié à son âge ;
– le trouble interfère de manière significative avec la réussite scolaire de l’enfant ou les activités de la vie courante ;
– les difficultés mathématiques ne sont pas liées à un déficit sensoriel.